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Témoignage de Michel Silland

Témoignage recueilli le 22 juillet 2006 et le 2 mai 2008 par Jean-Philippe Legois et Gwenaël Hunault.

 

 

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Les passages [entre crochets] sont des précisions/corrections validées par le témoin.

 

 

Scolarité et origines sociales

 

 

 

MVE009/001

Naissance dans l'Eure dans une famille modeste (six enfants). Père mécanicien puis CRS. Mère au foyer.

 

[1'52]

MVE009/002

Évocation de son grand-père : « un peu plus aisé », président de la CGC de Reims dans les années 1950-1960.

 

[0'37]

MVE009/003

Famille « sans culture politique particulière ». Grand-père lecteur de l’Aurore. Famille de « tradition catholique » ; cours de catéchisme le jeudi. Selon lui, Reims est une « ville conservatrice ». Confirmation dans l’église Saint-Jacques. Évocation de sa grand-mère très croyante.

 

[3'48]

MVE009/004 

École maternelle privée en raison de sa proximité du domicile familial : jardin Saint-Pierre, rue Brûlée à Reims.

 

[0'40]

MVE009/005

Lieux importants : rue Chabaud, rue Boulard. Évocation du domicile familial,

rue Chabaud, sans confort. Déménagement en 1958 dans un logement HLM, avenue d’Épernay, vécu comme une véritable promotion.

 

[2'49]

MVE009/006

Retour sur le jardin Saint-Pierre : religion peu présente.                                                                                                  

 

[1'55]

MVE009/007

Souvenir d’avoir été puni pour s’être enduit de goudron devant le 23,

rue Boulard.

 

    

[1'33]

MVE009/008

Sait lire, écrire et compter à la sortie de la maternelle : saute la classe de CP. École publique rue Libergier. Redouble le CM2 en raison de son âge, mais il est très bon élève.

 

[0'45]

MVE009/009

Évocation de Patrick Poivre d’Arvor avec qui il est en classe. Il le recroise plus tard lorsque ce dernier est à la tête des jeunes giscardiens

 

[3'25]

MVE009/010

Scolarité « normale, sans problème ». En 1976, participe au centième anniversaire de son école primaire, aujourd’hui disparue. Visite du campus du Moulin de la Housse.

 

[0'58]

MVE009/011

Lycée technique Roosevelt non mixte, mise à part une section de coiffeuses, jusqu’en classe de technicien supérieur.

 

[1'20]

MVE009/012

Opposition entre le lycée technique Roosevelt, « avec une partie d’enseignement moderne », « normal », et le lycée généraliste Clémenceau. Peu de bacheliers choisissent la filière des techniciens supérieurs (« mauvais bacheliers »). La majorité vient de la filière industrielle (CAP…). Choix de l’électronique, évocation des différentes options possibles. 14 classes de techniciens supérieurs.

 

[4'44]

MVE009/013

L’école supérieure de commerce est intégrée au lycée (mêmes locaux,

même directeur).

 

[0'41]

MVE009/014

Différents statuts des élèves : externes, demi-pensionnaires, internes, internes /externes. Discipline plus ou moins stricte selon ces statuts. Les étudiants pouvaient fumer en cours.

 

[3'21]

MVE009/015

M. Silland est demi-pensionnaire.

 

 

[1'01]

MVE009/016

Pas de lien avec des mouvements de jeunesse. Se définit comme étant « de sensibilité gaulliste ». Critique de l’Union.

 

[2'41]

 

 

Premiers engagements à la Corpo TS de Reims

 

 

 

MVE009/017

Bascule à gauche en mai 1968. En première année de technicien supérieur, devient membre de la Corpo (ACETSR - Association corporative des étudiants techniciens supérieurs de Reims), adhérente à l'AGER (Association générale des étudiants de Reims)  : vice-président social, s’intéresse au logement étudiant.

 

[2'27]

MVE009/018

1966 : s’implique dans l'AGER dirigée par Jean-Pierre Caldier.

 

 

[1'48]

MVE009/019

Le bureau de la Corpo est majoritairement gaulliste.

 

                                              

[1'14]

MVE009/020

La « Corpo TS » regroupe des étudiants du lycée Roosevelt et du lycée Libergier, lycée de filles

 

[1'25]

MVE009/021

Retour sur les raisons de son adhésion à la « Corpo TS ». Peu d’activités corporatives : les classes de techniciens supérieurs sont structurées comme des classes de lycée, pas de besoin de polycopiés. Il se définit comme étant un « contestataire ».

 

[3'04]

 

 

Engagements à l'AGER et à l'UNEF

 

 

 

MVE009/022

Reprise des revendications nationales de l’UNEF au sein de la Corpo ; première prise de position contre les ordonnances de 1967 sur la sécurité sociale. Devient un « militant revendicatif »

 

[1'01]

 

MVE009/023

Évocation de la réforme Fouchet : la création des IUT est perçue comme une attaque contre les classes de techniciens supérieurs

 

[2'53]

 

MVE009/024

Question de l’enquêteur sur le colloque de Caen ; les questions autour des relations université-entreprise sont « réservées aux intellectuels ». Trois références au sein de l’UNEF : colloque de Caen, le Petit livre rouge, Les héritiers. Formation politique.

 

[2'23]

 

MVE009/025

1966-1967 : montée des revendications, faibles mobilisations (évocation d’une manifestation avec environ 150 étudiants).

 

[1'04]

MVE009/026

Ne se souvient pas avoir participé à des débats sur l’allocation d’études, qui fait partie du programme de l’UNEF ; décalage Paris / province.

 

[1'57]

MVE009/027

Selon M. Silland, l’UEC a peu d’influence à Reims même si un ancien président de l’AGER en est issu. Évocation de quelques anciens présidents : Jean-Claude Breton, Jean Marcovici.

 

[1'41]

MVE009/028

Forte implantation de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) animée par Jean-Pierre Talbot. Peu de débats entre les différentes composantes de l’AGE

 

[1'30]

MVE009/029

Pas de réelles divisions au sein de l’AGE : volonté commune de lutter contre « la discrimination sociale ». Nouvelle évocation des Héritiers de P. Bourdieu et J.C Passeron.

 

[1'36]

MVE009/030

 

 

 

Retour sur ses origines sociales : seul de sa famille à poursuivre des études supérieures. La revendication de l’accès à tous à l’enseignement supérieur fait l’unanimité. Rôle représentatif des étudiants des « associations corporatistes ».

 

 

 

[1'54]

 

 

 

MVE009/031

 

 

 

Question du folklore au sein de l’AGER. Étudiants en lettres traditionnellement plus nombreux au sein de l’UNEF. Fonctionnement de l’UNEF à Paris ; évocation de la FGEL.

 

 

 

[2'59]

 

 

 

MVE009/032

L’UNEF au niveau national devient « ultra politisée ». Évocation de Jean Terrel. Débats pointus.

 

[1'01]

 

MVE009/033

Spécificités par discipline : les étudiants en lettres, l’association corporative des étudiants en sciences, l’association corporative des étudiants techniciens supérieurs.

 

[1'06]

 

MVE009/034

Siège de l’AGER situé 23, rue Boulard qui abrite aussi le siège de la section locale de la MNEF. Il y a notamment une cave et un bar, « la faluche », qui ne fonctionne plus. L’association corporative des étudiants techniciens supérieurs organise des soirées dans la cave.

 

(3'05]

 

MVE009/035

Importante source de revenus : entrée payante (1 franc) et vente de boissons alcoolisées (bière et champagne). Ces soirées (trois fois/semaine, sous son mandat) rencontrent un vif succès (150 entrées).

 

[1'04]

 

MVE009/036

Répartition de l’argent entre l’association (1/3) et l’AGE (2/3).

 

 

[1'28]

MVE009/037

Soirées ouvertes à tous, quelques problèmes de voisinage. Ces soirées ont débuté en 1962-1963 et ont continué, en se développant sous l’impulsion de M. Silland, jusqu’en 1968-1969. Travaux (doublement de la surface...).

 

[1'42]

 

MVE009/038

Autres activités organisées par l’AGE. Évocation d’un vice-président culture, étudiant en médecine.

 

[1'48]

MVE009/039

Les AGE qui gèrent des services sont riches ; Reims, Strasbourg (restaurant universitaire). Évocation de l’AGEMP (Association générale des étudiants en médecine de Paris). Considère qu’il faut « essayer de gagner de l’argent

honnêtement » pour le « mettre au service du mouvement ».

 

[1'56]

 

 MVE009/040

Lorsqu’il devient dirigeant de la MNEF, il considère qu’en dehors de sa politique « d’innovations en matière sanitaire et sociale », elle est aussi un « support logistique ». Quitte la MNEF en 1972, lorsque les étudiants socialistes arrivent au BN. Évocation des « dérives ».

 

 

[2'21]

MVE009/041

 

 

 

 

N’a jamais adhéré au PSU ni à un autre parti politique jusqu’en 2006, où il adhère au PS. Section de Reims du PSU en 1972 dirigée par Denis Ménétrey. Division maoïstes et pro-Lin Piao. Références simultanées à Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao, avant mai 1968.

 

 

 

 

[3'27]

 

 

 

 

MVE009/042

 

 

 

 

Retour sur le folklore et les spécificités disciplinaires. Les étudiants ne portent pas la faluche. Pas de folklore spécifique : les médecins connaissent mieux les chansons paillardes. Étudiants médecins et pharmaciens peu présents au sein de l’UNEF même si deux corpos existent.

 

 

 

 

[1'26]

 

 

 

 

 

 

 Faculté des sciences et AGER

 

 

 

MVE009/043

 

 

 

 

Obtention de son diplôme supérieur en juillet 1967, qui permet d’avoir l’équivalence du baccalauréat. Volonté de faire des études de maths pour devenir professeur. Rentre à la faculté des sciences (maths et physique), pour passer le concours des IPES.

 

 

 

 

[2'03]

 

 

 

 

MVE009/044

 

 

 

Difficulté du travail autonome. Milite à l’association corporative alors qu’il est déjà vice-président de l’AGER où il s’occupe principalement de la gestion et de la trésorerie.

 

 

 

[1'27]

 

 

 

MVE009/045

 

 

Ses premières impressions du campus Moulin de la Housse. Cité universitaire Teilhard de Chardin (participe au choix de nom), restaurant universitaire.

 

 

[1'52]

 

 

MVE009/046

 

 

Évocation de la résidence universitaire de filles. Mouvement d’ouverture des cités U début 1968.

 

 

[2'18]

 

 

MVE009/047

 

 

 

L’invasion de la cité universitaire de filles est organisée par l’AGE dans une ambiance festive. Question sur la place de l’UNEF dans ce mouvement de libéralisation des mœurs ; évocation du mouvement du 22 mars.

 

 

 

[2'24]

 

 

 

MVE009/048

 

 

Assiste « à toutes les assemblées générales de l’UNEF » entre fin 1965 et début 1972. Pas d’autre contestation à Reims avant mai 68.

 

 

[0'52]

 

 

MVE009/049

 

 

 

 

 

Débat sur la cogestion des œuvres : au niveau national, l’UNEF est contre ; au sein de l’AGER, les étudiants y sont favorables. Deux administrateurs étudiants, désignés par le recteur, siègent au CA du CROUS : Alain Guiolet, président de l’AGER du printemps 1967 à mai 1968, est l’un de ces administrateurs. Michel Silland est alors secrétaire général de l’AGER.

 

 

 

 

 

[2'33]

 

 

 

 

 

MVE009/050

 

 

 

 

 

 

Janvier 1967 : visite de Georges Pompidou à Reims pour l’inauguration des bâtiments de l’université à laquelle l’AGE est invitée. Débat au sein de l’AGER entre ceux qui sont en « opposition frontale politique », et ceux qui sont favorables à la discussion. M. Silland rencontre Pompidou mais au nom des étudiants techniciens supérieurs pour évoquer la question des statuts du BTS dans les conventions collectives. Le président de l’AGE décline l’invitation.

 

 

 

 

 

 

[3'17]

 

 

 

 

 

 

MVE009/051

 

 

Clivages au sein de l’AGER peu politiques. Panorama des forces présentes : pas de socialistes, communistes, PSU, catholiques.

 

 

[1'28]

 

 

MVE009/052

 

 

Pas d’étudiants gauchistes à Reims avant mai 1968. Évocation d’Alain Badiou.

 

 

 

[1'45]

 

 

MVE009/053

 

 

 

Retour sur la contestation de l’AGER de la visite de Pompidou qui était d’ordre politique. Mention de Pierre [Vaudez]. Anecdote autour de l’adoption d’un texte situationniste par l’AGE ; « faible maturité politique » avant mai 1968.

 

 

 

[1'58]

 

 

 

MVE009/054

 

 

 

 La cogestion au sein du CROUS continue avant mai 1968. Sympathie du directeur du CROUS. Le siège de l’AGE appartenait au Comité parisien des œuvres scolaires et universitaires (COPAR).

 

 

 

[2'06]

 

 

 

MVE009/055

 

 

 Fonction de « maître de maison » au sein du bureau de l’AGE. Évocation d’Alain Michel, qui a occupé cette fonction

 

 

[2'25]

 

 

 

 

 Evénements de Mai - Juin 1968

 

 

 

MVE009/056

 

 

 

 

Mai 68 ; les fermetures de Nanterre et de la Sorbonne déclenchent les premières réactions à Reims. Réunion spontanée à l’AGE, un dimanche (probablement le 5 mai). Les étudiants catholiques sont absents (pèlerinage de Chartres).

 

 

 

 

[2'57]

 

 

 

 

MVE009/057

 

 

« Rôle organisationnel » du témoin. Quatre leaders rémois : Jean-Claude Breton, Jean-Pierre Talbot, Alain Guiolet et Michel Silland.

 

 

[1'42]

 

 

MVE009/058

 

 

« Choc émotionnel » produit par l’intervention des forces de police dans la Sorbonne. Véritable mobilisation dès le 8 mai.

 

 

[1'34]

 

 

MVE009/059

 

 

 

Tour d’horizon des différentes disciplines : lettres (dans le centre de Reims), sciences, droit. Rédige les statuts de l’association corporative des étudiants en droit en septembre.

 

 

 

[1'48]

 

 

 

MVE009/060

 

 

 

Difficultés de mobiliser en droit ; utilisation de gaz lacrymogène et de boules puantes pour vider les salles, participation aux examens (en juin) pour empêcher un retour à la normale trop rapide.

 

 

 

[2'03]

 

 

 

MVE009/061

 

 

Actions envisagées : envahir le commissariat de police (vers les 23-25 mai), prendre le contrôle de la mairie.

 

 

[1'55]

 

 

MVE009/062

 

 

 

 

13 mai : participe aux manifestations, à Reims le matin, à Paris l’après-midi, de la gare de l’Est à Denfert-Rochereau. A la fin de la manifestation parisienne, un véhicule de la police fonce dans la foule des manifestants, des coups de feu sont tirés en l’air. Occupe la Sorbonne

 

 

 

 

[1'46]

 

 

 

 

MVE009/063

 

 

Les « Katangais » font le service d’ordre du BN de l’UNEF, rue Soufflot.

 

 

 

[0'46]

 

 

MVE009/064

 

 

 

A Reims, il n’y a aucune violence, y compris le 30 mai, lorsque deux manifestations opposées ont lieu. Pas d’AG, les décisions sont prises par les 4 leaders étudiants qui sont présents dans les intersyndicales.

 

 

 

[1'56]

 

 

 

MVE009/065

 

 

Avant le 13 mai, AG et manifestations contre la répression policière à Paris, et solidarité avec les étudiants emprisonnés, pas d’autre revendication.

 

 

[1'20]

 

 

MVE009/066

 

 

 

Tournant du 13 mai ; « slogans anti-régime » (« A bas le régime gaulliste, anti-populaire de chômage et de misère »). Nombre de chômeurs à l’époque (450 000), comparaison avec la période actuelle.

 

 

 

[3'33]

 

 

 

MVE009/067

 

 

 

Les Assemblées générales en lettres et sciences votent la grève, avec occupation. La faculté des sciences est occupée jusqu’au 3-4 juillet : anecdote autour de la fin de l’occupation.

 

 

 

[3'26]

 

 

 

MVE009/068

 

 

 

Légitimité de l’occupation. Assemblées générales massives. États généraux sur l’avenir de l’université autour du 20 mai organisés à l’initiative des étudiants. Enseignants peu organisés à Reims, SNESup peu influent.

 

 

 

[2'32]

 

 

 

MVE009/069

 

 

Marcel David, doyen de la faculté des sciences, adhérent au SNESup. Michel Devèze, doyen de la faculté des lettres dépose une plainte contre le témoin.

 

 

[1'21]

 

 

MVE009/070

 

 

La faculté des lettres est également occupée ; souvenir flou. La configuration des lieux se prêtent moins à l’occupation que celle de la faculté des sciences.

 

 

[0'49]

 

 

MVE009/071

 

 

Nombreuses réunions avec la FEN dans le cadre d’intersyndicale après le 13 mai.

 

 

 

[1'04]

 

 

MVE009/072

 

 

Manifestation étudiante de nuit suite à l’expulsion de Daniel Cohn-Bendit.

 

 

 

[1'48]

 

 

MVE009/073

 

 

 

 

[Un des enquêteurs a retrouvé un article de l’Union relatant cette manifestation.] Relations avec l’Union [Présence de tracts dans les archives dénonçant l’Union]. Évocation du sous-sol du commissariat central abritant le « sous-marin », un bar.

 

 

 

 

[2'07]

 

 

 

 

MVE009/074

 

 

 

Relations avec les syndicats pour l’organisation des manifestations. Sur le fond, les discussions ont lieu directement avec les ouvriers. Radicalisation politique à partir de la mi-mai.

 

 

 

[1'51]

 

 

 

MVE009/075

 

 

 

CLEOP (Comité de liaison étudiants ouvriers paysans). Peu de liaison à Reims entre étudiants et ouvriers grévistes, qui, d’après M. Silland, étaient contrôlés par les syndicats. Forte segmentation.

 

 

 

[2'06]

 

 

 

MVE009/076

 

 

 

27-28 mai : manifestation au cours de laquelle le cortège AGER se sépare de la manifestation pour aller « prendre la mairie » où se tient le service d’ordre de la CGT

 

 

 

[1'48]

 

 

 

MVE009/077

 

 

Question des conséquences sur les relations avec la CGT. Rôle du PC.

 

 

 

[1'47]

 

 

MVE009/078

 

 

Discours de De Gaulle le 24 mai, puis le 30 mai.

 

 

 

[2'05]

 

 

MVE009/079

 

 

Pas de souvenir de réel blocage de la ville, ni de problème de ravitaillement en essence.

 

 

[1'23]

 

 

MVE009/080

 

 

 

 

Retour sur mai-juin 1968, plus particulièrement sur les occupations. Peu de lieux à occuper ; faculté des sciences, construction récente. Cette dernière a été occupée de la mi-mai au début du mois de juillet. Le grand amphithéâtre possède une capacité d’accueil importante pour les réunions, débats…

 

 

 

 

[1'54]

 

 

 

 

MVE009/081

 

 

 

 

Le Collège littéraire universitaire (CLU), rue d’Anjou, a été probablement occupé : peu de souvenir. M. Silland est responsable de la logistique de l’occupation de la faculté des sciences (rotonde des amphis : affiches sérigraphiées, banderoles…).

 

 

 

 

[2'40]

 

 

 

 

MVE009/082

 

 

Occupation du Moulin de la Housse 24h/24. Le nombre d’occupants diminue au fur et à mesure. Retour sur l’évacuation début juillet.

 

 

[1'40]

 

 

MVE009/083

 

 

A Reims, tout est terminé après les élections législatives. Deux manifestations simultanées le 30 mai ou le 1er juin à Reims.

 

 

[1'31]

 

 

MVE009/084

 

 

Au mois de juin, la grève est maintenue ; quelques « opérations commando » au Collège des jésuites (droit) notamment lors des examens oraux qui sont publics.

 

 

[1'46]

 

 

MVE009/085

 

 

 

 

Ne se souvient pas de ce type d’opérations ou d’occupation en médecine ou en pharmacie. Mention d’Albert Moreau, étudiant en médecine, qui fait partie du bureau de l’AGER. Deux lieux importants ; siège de l’AGER et faculté des sciences.

 

 

 

 

[1'06]

 

 

 

MVE009/086

 

 

 

 

L’idée de l’occupation des locaux arrive après l’occupation et la réouverture-à laquelle participe le témoin- de la Sorbonne. Pas de réelles particularités rémoises dans le mouvement. Les policiers municipaux restent retranchés dans le commissariat.

 

 

 

 

[1'02]

 

 

 

 

MVE009/087

 

 

 

 

Comité d’occupation : petit noyau de militants en sciences, dort sur place. Les étudiants militants étaient déjà impliqués dans l’AGER. Philippe Besse émerge grâce à mai 1968 et devient président de l’AGER en 1969 ; M. Silland le soupçonne d’être un policier infiltré

 

 

 

 

[3'11]

 

 

 

 

MVE009/088

 

 

 

 

Retour sur les États régionaux / généraux de l’enseignement supérieur au Moulin de la Housse, organisés par la « partie réformiste du mouvement ». Mention des 4 leaders du mouvement rémois : Jean-Pierre Talbot et Jean-Claude Breton sont les deux « politiques ». C’est eux qui doivent animer les débats.

 

 

 

 

[2'23]

 

 

 

 

MVE009/089

 

 

 

 

M. Silland se retrouve seul face à l’assistance et doit improviser. Ces États généraux ont lieu autour du 23-24 mai et n’aboutissent à rien ; « crise politique », « déliquescence de l’appareil de l’État ». Dans les manifestations, le PC est une cible privilégiée.

 

 

 

 

[2'36]

 

 

 

 

MVE009/090

 

 

 

Se définit comme un révolutionnaire, mais selon lui, la révolution ne peut avoir lieu que s’il existe un parti révolutionnaire. Ne fait partie d’aucune organisation politique.

 

 

 

 (1'37]

 

 

 

MVE009/091

 

 

 

 

 

Faible influence des partis politiques à Reims ; PC, noyau trotskyste. Évocation des militants autour d’Alain Badiou. Développement du maoïsme plutôt après mai 68. Mention de Denis Ménétrey, leader maoïste (pensée Lin Piao). Les maoïstes sont à la tête de la section locale du PSU. Fin 1969-début 1970, se voit refuser son adhésion au PSU.

 

 

 

 

 

[3'03]

 

 

 

 

 

MVE009/092

 

 

 

 

Question autour de l’existence de cours de guérilla urbaine dispensé par A. Badiou. Souvenir d’une brochure intitulée « Comment se protéger de la police ? ». « Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao » scandé dans les manifestations ; affrontements avec les trotskystes.

 

 

 

 

[3'21]

 

 

 

 

MVE009/093

 

 

 

Retour sur Alain Badiou. Crainte de la répression après le discours du Général de Gaulle, le 30 mai ; préparation à la clandestinité. Pas de souvenir de cours ou de débats alternatifs.

 

 

 

[2'19]

 

 

MVE009/094

 

 

 

 

 

CLEOP (Comité de liaison étudiants-ouvriers-paysans) animé par Yves [Byche], composé d’une majorité d’étudiants. « Mythe de la liaison des forces populaires ». Le lien avec les ouvriers se faisait davantage par le biais des intersyndicales.

 

 

 

 

 

 

[1'44]

 

 

 

 

 

MVE009/095

 

 

 

 

Réunions intersyndicales : CGT, FO, CFDT, SNES, FEN, Comité départemental d’action laïque. Souvenir du débat lors d’une de ces réunions autour du choix de l’Internationale ou de la Marseillaise pour la manifestation du 13 mai.

 

 

 

 

 

[1'31]

 

 

 

 

MVE009/096

 

 

Perception des orientations de l’Union : « à la solde du grand pouvoir capitaliste et policier ».

 

 

[1'03]

 

 

MVE009/097

 

 

Pas de souvenir d’autre liaison (collecte, visite) étudiants- ouvriers.

 

 

 

[0'46]

 

 

MVE009/098

 

 

 

Retour sur les États généraux / régionaux de l’enseignement supérieur. Question de la contradiction entre réformisme et perspective révolutionnaire. Critique du mandarinat.

 

 

 

[1'58]

 

 

 

MVE009/099

 

 

A la fin du mouvement : vacances en Espagne. Report des examens en septembre, sans changement des modalités pratiques.

 

 

[1'21]

 

 

MVE009/100

 

 

Septembre 1968 : passe le concours des IPES et l’obtient. 107 élèves sont recrutés en mathématiques.

 

 

[1'31]

 

 

MVE009/101

 

 

Rentrée 1968 à Reims ; les militants mao adhèrent au PSU, développement de la LCR. Pas de lambertiste à Reims : noyau à Clermont-Ferrand et Paris.

 

 

[2'41]

 

 

MVE009/102

 

 

 

 

AGER à la rentrée 1968 : M. Silland est secrétaire général, Philippe Besse est élu président contre lui. Forte mobilisation jusqu'à fin 1968 : manifestation au CLU sur la guerre du Vietnam, à la suite de laquelle le doyen Devèze porte plainte contre lui.

 

 

 

 

[1'06]

 

 

 

MVE009/103

 

 

 

Janvier 1969 : accident de voiture au retour d’une AG de l’UNEF à Paris. Se retrouve seul à l’AGER, dont il assure la présidence. Les soirées dans la cave continuent de fonctionner.

 

 

 

[1'52]

 

 

 

 

 

Engagements à la MNEF

 

 

 

MVE009/104

 

 

 

 

1969 : se rend à une AG de la MNEF, probablement à Lyon. Est élu commissaire aux comptes. A l’AGER, le système se décompose faute de renouvellement des dirigeants. Continue de suivre les activités de la MNEF : il écrit le rapport financier à la place du trésorier avant un congrès. Est ensuite élu trésorier.

 

 

 

 

[2'58]

 

 

 

 

MVE009/105

 

 

 

 

Obtient une année supplémentaire d’IPES, en raison de son accident (la 1e année est annulée). Juin 1970 : obtient son DUES. A partir de septembre 1970, lorsqu’il entre au BN de la MNEF, il se rend à Reims deux fois par semaine pour suivre ses cours.

 

 

 

 

[2'41]

 

 

 

 

MVE009/106

 

 

 

Débats sur la loi Faure au sein de l’AGER : peu de souvenirs. N’assiste pas à Reims au développement de la tendance UNEF-« Renouveau » fortement implantée sur la faculté des sciences. Souvenir très vague de l’année 1969.

 

 

 

[1'04]

 

 

 

MVE009/107

 

 

 

Section de Reims de la MNEF ; deux listes aux élections (AGER / FGER). La section locale de la MNEF « était vraiment une émanation de l’AG » ; l’AGER et la section locale de la MNEF partagent les mêmes locaux. 5-6 salariés

 

 

 

[2'55]

 

 

 

MVE009/108

 

 

 

Comité administratif élu par les délégués. Quelques délégués de la FGER sont présents au sein de l’AG locale mais au niveau national, aucun représentant de l’opposition. La section de Montpellier est une exception.

 

 

 

[2'37]

 

 

 

MVE009/109

 

 

Pas de direction générale de la MNEF ; gestion étudiante. Indemnisation des élus du bureau national, équivalente du SMIC.

 

 

[2'15]

 

 

MVE009/110

 

 

 

 

Locaux de la MNEF dans le XIVe arrondissement. Question de l’enquêteur sur l’existence de « permanents », non membres du BN, comme a pu l’être Guy Trastour sur la question des BAPU entre 1963 et 1966. A l’époque de M. Silland, c’est un vice-président qui est responsable des BAPU.

 

 

 

 

[2'19]

 

 

 

 

MVE009/111

 

 

Obtention de la revalorisation des remises de gestion en 1972.

 

 

 

[1'53)

 

 

MVE009/112

 

 

 

Négociations pour obtenir cette revalorisation : rencontre d’Edgar Faure, de Jacques Delors, qui est au PSU et qui fait partie de l’équipe de Jacques Chaban-Delmas.

 

 

 

 

[1'36]

 

 

 

MVE009/113

 

 

Obtient de la part de Rocard, secrétaire national du PSU, la fermeture de l’UNI-Club. Le Bureau national de la MNEF est entièrement PSU, sauf M. Silland.

 

 

[1'45]

 

 

MVE009/114

 

 

 

 

Évocation des différents présidents de la MNEF qu’il a connu. Pierre Masson ; anecdote autour d’une visite qu’il lui rend en Allemagne où Masson fait son service militaire. Le responsable du service d’ordre de l’UNEF aurait été un agent des Renseignements généraux.

 

 

 

 

[3'05]

 

 

 

 

MVE009/115

 

 

 

 

Autre président de la MNEF : Marc Gentes (PSU), « gang des lyonnais ». Soupçons des pouvoirs publics sur la gestion de la MNEF, mais la gestion financière est extrêmement rigoureuse même si la structure logistique est utilisée à d’autres activités que les seules activités mutualistes.

 

 

 

 

[3'34]

 

 

 

 

MVE009/116

 

 

Retour sur Marc Gentes. M. Silland, qui n’est pas membre du PSU, ne peut pas être élu président. Président suivant : Alain Schremp.

 

 

[0'38]

 

 

MVE009/117

 

 

 

 

Retour sur la fermeture de l’Uni-Club. Début 1970, l’Uni-Club est un « gouffre financier ». Plusieurs villages de vacances, charters. Mauvaise gestion, développement de la concurrence. Obtient la fermeture contre l’avis d’Olivier Hindermeyer, aujourd’hui directeur général de l’UCPA.

 

 

 

 

[4'37]

 

 

 

 

MVE009/118

 

 

Le gouvernement n’est pas intervenu dans cette fermeture ; déficits importants mais aussi débat sur le rôle de l’Uni-Club.

 

 

[2'01]

 

 

MVE009/119

 

 

 

 

 

La crise de la MNEF arrive avec la crise politique au sein de l’UNEF, lorsque le PSU se retire de la direction de l’UNEF. Le pouvoir est alors laissé aux étudiants socialistes, pour éviter que le parti communiste n’en prenne le contrôle, sans contreparties. Évocation des militants UNEF trotskystes / « lambertistes » qui par la suite ont « fait une carrière au parti socialiste ».

 

 

 

 

 

[1'05]

 

 

 

 

 

MVE009/120

 

 

Juin 1972 : nouveau BN de la MNEF. Les membres de l’ancien BN restent administrateurs délégués pendant 3 mois. Mention de Serge Lagauche.

 

 

[1'10]

 

 

MVE009/121

 

 

 

Entre dans la vie professionnelle et rompt complètement avec ses successeurs à la MNEF. Adhère au PS en 2006, pour soutenir Ségolène Royal. Carrière professionnelle dans l’informatique.

 

 

 

[1'22]

 

 

 

MVE009/122

 

 

Engagement syndical : délégué du personnel CGT au début de sa carrière professionnel. Devient ensuite cadre dirigeant dans différentes entreprises.

 

 

[0'55)

 

 

MVE009/123

 

 

 

 

 

Dès 1972, considère que la MNEF est un « repère d’affairistes ». Vente du siège social à la SMEREP à la fin des années 1970. Est toujours administrateur de la Coopérative ouvrière de production de l’Uni-Club. Reste en contact avec Jean-Marie [Schwartz], Olivier Hindermeyer, Pierre Montacié, Georges [Lafargue] qui gèrent cette coopérative.

 

 

 

 

 

[2'38]

 

 

 

 

 

MVE009/124

 

 

 

 

Association des anciens (Traces) ; 40e anniversaire de la MNEF organisé au Bataclan, à Paris. Souvenir des interventions d’Olivier Spithakis et de Lionel Jospin, ministre de l’Education nationale. Retour sur son engagement maoïste, qu’il ne renie pas. Critique des commémorations.

 

 

 

 

[4'00]

 

 

 

 

MVE009/125

 

 

 

Crise de la MNEF, avec le système Spithakis, dont les origines remontent à 1972 ; « Terre de colonisation » des jeunes socialistes, peu nombreux à l’époque. Mention de Serge Lagauche.

 

 

 

[3'28]

 

 

 

 
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